L’innovation en temps de crise : nouvelle technique pour faciliter l’enregistrement à distance
Depuis que les acteurs de l’industrie audiovisuelle font face à la crise sanitaire, plusieurs défis majeurs se sont manifestés. Afin de poursuivre l’adaptation de contenus audiovisuels par le doublage ou la surimpression vocale en temps de confinement, difuze a rapidement développé une technique innovante d’enregistrement à distance pour les directeurs de plateau et artistes interprètes. Revenons ensemble sur cette aventure !
Au lendemain du 25 mars, après les annonces de cessation d’activité par le gouvernement, difuze, le leader en adaptation de contenus audiovisuels de divertissement au Canada, se retrouve aux prises avec un problème majeur : les acteurs ne pouvant plus venir sur place s’enregistrer en studio, le doublage risque de devoir s’arrêter entièrement, compromettant ainsi la diffusion de contenus sur différentes plateformes.
Une équipe s’active rapidement car une solution s’impose : l’enregistrement à distance. Déjà abordée dans le contexte de la post synchronisation avec des partenaires du monde entier, la solution devait être plus simple et permettre à l’équipe au complet – preneur(se) de son, directeur(trice) de plateau et comédien(ne) – de se connecter, et ainsi procéder à l’enregistrement de bandes sons à distance en conservant la qualité similaire à ce qui se fait en studio.
Après de nombreux essais, le processus voit le jour. Grâce à l’envoi d’un lien de connexion au participant, aucune installation de logiciel n’est nécessaire. « Tout se passe par Internet, mais les exigences en matière de sécurité de nos clients sont respectées » nous explique Isabelle Favreau, Chef de service, Postproduction audio, « Tout le matériel utilisé est placé sur des disques sécurisés et une session unique est installée sur les ordinateurs de production. Toutes les adresses IP sont également protégées. ».
Le preneur de son peut donc contrôler la session d’un point de vue technique et il permet au comédien de s’installer, grâce à une configuration de base. Le directeur de plateau se joint ensuite à la téléconférence afin de diriger la session. Les intervenants voient le visuel et s’entendent mutuellement, grâce à une téléconférence mais tout se déroule comme en studio.
difuze peut également envoyer du matériel chez les comédiens si cela est nécessaire (micros et paravents isolants pour microphone), mais l’utilisation du matériel des comédiens est privilégiée lorsque cela est possible.
De la surimpression vocale jusqu’au doublage fiction
Bien que plusieurs de nos studios d’enregistrement sont maintenant ouverts, difuze demande aux directeurs de plateau de diriger les sessions à distance, et ce pour tous les projets de surimpression vocale. Ainsi, le nombre de personnes présentes sur les lieux ou dans les studios est réduit. François Deschamps explique que « difuze est convaincu que donner l’opportunité aux directeurs de continuer à exercer leur travail peu importe leur âge ou condition de santé et éliminer les difficultés qu’ils pourraient avoir s’ils avaient à se déplacer est un avantage pour tous les intervenants dans le milieu. ». Les sessions en doublage synchro peuvent également être enregistrées en suivant le même processus, pour les mêmes raisons. L’équipe a développé une façon d’envoyer le signal d’une bande rythmo (qui fait défiler le texte à jouer à l’écran) afin de pouvoir faire des sessions de doublage à distance, et ce, même pour de séries de fiction d’envergure.
Au-delà de la performance, la qualité
Les preneurs de son difuze assurent plus que jamais la qualité des enregistrements. Seul défi pour l’instant visible : dans le contexte d’un enregistrement de doublage fiction à distance, il faut prendre en compte la variation d’intensité et de volume qui peut se présenter lors d’une scène à enregistrer (chuchotement et cri dans une même scène, par exemple) car le preneur de son ne peut ajuster le gain entre les deux répliques, ce qu’il fait en temps normal, en studio. Mais ce défi ne fait pas peur à l’équipe d’experts en charge du projet qui nous prouve que tout est réalisable.
François Deschamps, Isabelle Favreau, Gaël Poisson-Lemay, Richard Fecteau, Pierre Paquet et Philippe Hamelin ont une fois de plus amené difuze à se placer comme précurseur dans des pratiques innovantes pour répondre aux besoins des clients distributeurs et diffuseurs de contenus audiovisuels de divertissement.