Entrevue avec Julie Dufour, à l’occasion du mois de l’histoire des femmes
À l’occasion du mois de l’histoire des femmes, difuze a souhaité donner la parole à Julie Dufour, preneuse de son.
Après des études cinématographiques, Julie cumule aujourd’hui 22 ans d’expérience dans son milieu. En passant de perchiste, à preneuse de son en surimpression vocale, puis reconnue comme la première femme preneuse de son dans le doublage fiction, Julie partage son parcours et sa vision.
difuze : Bonjour Julie, Quel est ton plus grand accomplissement dans ta vie professionnelle ?
Bonjour Fatine, mon plus grand succès est certainement le prix Iris (anciennement Jutra) que nous avons reçu pour notre travail sur La Guerre des Tuques, un projet de 2 ans, dont l’issue est plus que gratifiante. Cela représente pour moi un accomplissement professionnel majeur et une grande fierté.
Comment vois-tu ta carrière et qu’est-ce qu’elle t’a apporté ?
Ma carrière est assez diversifiée, à travers les tâches bien sûr, mais aussi grâce aux projets et aux diverses collaborations dont je profite. Ma carrière m’a également apporté une certaine notoriété et une belle reconnaissance, ce dont je suis très fière.
Quels sont, selon toi, les plus gros défis que rencontrent les femmes de ta génération ?
Selon moi, les inégalités perdurent encore dans le milieu professionnel. Cela peut être encore plus frustrant dans une industrie comme la nôtre, essentiellement composée d’hommes. Nos femmes sont pleines de talents et de compétences, leur mérite est évident.
Quelles sont les pistes de progression sur lesquelles la société devrait se concentrer dans la cause pour les droits des femmes ?
La sphère professionnelle regorge encore de nombreuses inégalités. Toutefois, durant ma carrière, j’ai toujours été soutenue, et j’apprécie que l’égalité chez difuze soit au premier plan. Mais nous pouvons aussi nous améliorer dans les environnements politiques. Les femmes restent encore trop peu nombreuses à nous représenter dans de plus grandes instances politiques et sociétales.
Quelle est ta plus grande fierté en tant que femme ?
Ma plus grande fierté est l’aboutissement de mon travail à travers les années, je lui ai dédié beaucoup de temps dans ma carrière, je me suis investie à chaque instant, et désormais je peux enfin prendre du recul et regarder d’un nouvel œil l’ensemble de mon parcours.
Y a-t-il une femme qui t’inspire dans la vie ?
Ma femme est sans aucun doute la personne qui m’inspire le plus. Son rôle pour la ville de Montréal fait la différence au quotidien. Sa mission est de faire pousser les arbres de Montréal, elle joue avec la génétique pour nous offrir un environnement plus vert et je trouve cela merveilleux. Elle a un impact et elle a trouvé une vocation qui profite à tous. Pour moi, faire la différence dans la vie des autres est particulièrement inspirant.
Quelle est ta vision du futur pour les femmes et la cause des femmes plus généralement ?
J’espère que les femmes prendront davantage de place également dans des postes plus techniques.
Mon métier est un métier de l’ombre et j’encourage les femmes qui sont attirées par ce métier à sauter le pas et réaliser leurs rêves sans peur. Il est temps de montrer que les femmes peuvent être aussi bonnes, voir meilleures, que les hommes dans ces métiers !